Un rêve qui se réalise - en avion de chasse

Manger un hamburger contenant 18 steaks : à faire. Marcher sur la Lune : à faire. Effectuer un vol en apesanteur : à faire. Voler en avion de chasse : ça, c'est fait ! Je peux enfin rayer cette ligne-là des choses que je rêve de faire avant de mourir... et je peux l'ajouter à la liste des choses que je rêve de re-faire ! :) Tout, absolument tout lors de cette journée, aura été parfait. Aussi bien l'accueil que le vol en lui-même. J'ai été chaleureusement accueilli dès mon arrivée par les pilotes, et j'ai pu discuter de notre passion commune (l'aviation, pas le jardinage, évidemment) avec ces anciens de la Patrouille de France : le rêve ! Mais laissez-moi vous décrire comment cela s'est passé. Je vous épargne les préparations (tenue, briefing) pour passer directement au vol en lui-même. Ce dernier commence de manière plutôt paisible. Après le vacarme des propulseurs lors du décollage, l'appareil prend une vitesse de croisière et vole à basse altitude, ce qui permet d'apprécier le paysage. L'appareil est plus stable que ce que j'imaginais : pour un peu, on pourrait se croire dans un train ! Mais cela ne dure évidemment pas. Quelques minutes plus tard en effet, le pilote m'annonce avec un sourire qu'il est temps d'entamer la raison d'être de ce vol : la phase de voltige ! Et c'est parti pour les dix minutes les plus incroyables, invraisemblables et sensationnelles de ma vie. Même si vous me torturiez, je serais bien incapable de vous relater en détail comment cela s'est passé. C'est simple : tout allait trop vite. Mais je peux essayer de vous décrire ce qu'on éprouve dans ces moments-là. La pression des G sur le corps est impressionnante : on est littéralement scotché à son siège. Et il faut en permanence resté contracté. En effet, dès qu'on se relâche un tant soit peu, on sent arriver le voile noir : le cerveau, insuffisamment irrigué, fait des siennes. Votre champ de vision diminue, et si vous ne vous contractez pas au maximum, vous risquez de vous évanouir. Avec le recul, je suis sidéré que les pilotes puissent voler longtemps sans perdre conscience. La phase de voltige n'a duré qu'une dizaine de minutes, et pourtant je suis sorti du cockpit les jambes flageolantes ! Entre chaque figure, le pilote me regardait par le rétroviseur pour voir mon état, et me demandait par le micro du casque si j'en voulais encore plus. Comme un animateur de fête foraine, mais avec un manège cent fois plus puissant que les autres. Pendant dix minutes, je me suis vu voler la tête en bas, écrasé contre mon siège, bousculé en tous sens. J'ai eu droit jusqu'à 5G dans certaines figures ! Et puis, sur le retour, le cadeau ultime : le pilote m'a proposé de prendre les commandes ! J'ai ainsi pu effectuer deux vrilles avant qu'on ne regagne le tarmac ! Si vous êtes fan d'aviation et de sensations fortes, alors c'est l'expérience ultime dans le domaine. Rien ne peut se comparer à celle-là. Si cela vous intéresse aussi, voici le site qui vous permet de vivre le rêve pour faire un baptême en avion de chasse.